En France, il y a plus de 60 000 barrages sur les cours d’eau, ce qui fait une moyenne un obstacle tous les 4 km. A ce compte là il n’est pas surprenant que les populations de migrateurs amphihalines (anguille, lamproie et alose) soient en régression. Sans compter que le cloisonnement d’un cours d’eau  impacte fortement l’équilibre des milieux aquatiques.

Le fleuve Orb n’échappe pas à ce constat. De nombreux seuils ont été construits pour l’hydroélectricité, pour les besoins en l’eau potable et agricole ou pour maintenir le profil de la rivière suite aux extractions de matériaux. Dans le Contrat de Rivière Orb et Libron, 5 seuils devaient être réhabilités afin de permettre aux grands migrateurs d’accéder aux zones les plus intéressantes (reproduction, développement des alvins),  c’est-à-dire la moyenne vallée de l’Orb entre Cessenon sur Orb et Lignan sur Orb.

A ce jour 3 seuils ont été équipés de passes à poissons. Il s’agit du seuil de la Malhaute propriété du Département de l’Hérault, les seuils de Tabarka et de Bagnols propriétés de la CABM. Les 2 autres seuils situés à l’aval de Béziers, le pont rouge de VNF et le Moulin St Pierre avec les deux centrales hydroélectriques privées font l’objet d’une étude de faisabilité et devrait être franchissables avant fin 2014. Ces 5 ouvrages ont été identifiés comme prioritaires dans le cadre du Grenelle de l’environnement et bénéficies de ce fait d’aides financières exceptionnels.

A.G